Avant que le chou-kale n’arrive en France, j’étais un grand amateur de bricolins. Tout de suite sur les marchés de Bretagne, j’avais reconnu les ressemblances entre les bricolins (aussi appelés choux à lapin, choux à vache, bricolis, piochins…) et les choux à feuilles de mon enfance tels le chou-kale ou le chou portugais (collards). En hiver, je remplissais mon panier de ces choux méconnus et je les préparais ‘façon grand-mère’ – c’est à dire, comme ma grand-mère faisait avec un bout de lard et beaucoup d’eau pour faire un bouillon qu’on appelle « pot likker » (la liqueur de marmite).

Depuis le chou-kale a connu une renaissance époustouflante. On le traite de super-food et on le trouve partout en France. On le mange en chips et en salade (entre autres), et on le trouve sur les plus grandes tables du monde. J’en achète régulièrement…ou bien, je devrais dire j’en achetais régulièrement jusqu’à ce que je me rende compte que les bricolins pouvaient toujours–et encore—faire l’affaire. Eh oui. Ce légume du pauvre (le chou-kale en était un aussi avant sa dernière célébrité), convient aussi aux, soupes, aux  salades et aux chips et à toute recette ou l’on met du chou-kale.

Chips de bricolins (ou de chou-kale)

1 grande botte de bricolins
2 cuillères à soupe d’huile d’olive
sel, épices.

PRECHAUFFEZ le four à 180˚C. Lavez et bien séchez les bricolins, enlevez les tiges, et déchirez-les en feuilles d’environ 4 à 5 cm. Mettez les feuilles dans un grand saladier.

AJOUTEZ l’huile, et mélangez afin de bien envelopper les feuilles dans l’huile. Assaisonnez de sel.

ETALEZ les feuilles sur une plaque allant au four, et enfournez 15 minutes, en tournant les feuilles de temps en temps. Les feuilles deviendront un vert-brun foncé et croustilleront au toucher. Laissez refroidir sur la plaque avant de les servir/manger.