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A propos…de Cancale

Il y a à peu près 10 ans, j’ai passé un hiver en Bretagne. Pas si farfelue que ça comme décision – j’avais vécu à Rennes, où j’ai enseigné l’anglais tout en poursuivant ma passion pour la cuisine et la pâtisserie, pendant sept ans avant de m’installer à New-York. Comme je travaillais en freelance comme journaliste culinaire , j’avais juste besoin d’une cuisine, un téléphone, et une connexion internet pour réaliser mes articles. J’ai donc décidé de trouver tous les trois en Bretagne – sur la côte, de préférence – afin de me replonger dans une vie française (et bretonne). Autrement dit: Je pouvais y passer du temps sans être obligée de coucher sur les canapés bosselés de mes copains.

La maison que j’ai louée se trouvait à Cancale, qui ne m’était pas inconnue non plus. Pendant ma vie rennaise, dès qu’il y avait un peu de soleil ou de chaleur, je me pointais toujours aux environs de Cancale pour la plage or les balades. Dès que j’emmenais mes amis américains voir le Mont-Saint-Michel et Saint-Malo, je prévoyais une pause-déjeuner entre les deux à la Crêperie du Port. A Cancale, dans une petite maison de pêcheurs avec des volets bleus dans les rues arrières du port, je pouvais facilement voir mes amis à Rennes, et me laisser inspirer par la beauté de la Baie du Mont-Saint-Michel. Et c’était fab-u-leux! Puis, un jour, je me suis dit que ça serait bien d’acheter une maison sur le port de Cancale. Un petit pied à terre que je pouvais mettre en locations quand j’étais aux “States.”

J’ai commencé ma recherche de maison – et rien, mais rien ne m’a plu. Elles étaient toutes sombres, humides et beaucoup trop chères. J’avais plus ou moins jeté l’éponge quand un des x nombre d’agents immobilier que j’avais contactés m’a proposé une maison qui allait être retirée de vente pour l’hiver. Elle était plus grande et plus chère que ce que je cherchais. Le façade devant était recouvert d’un crépi moche et les volets étaeent d’un blanchâtre plutôt sale. Mais à l’intérieur, la maison était lumineuse, et la cuisine était ENORME…avec une vue de mer. Je vous épargne les détails de la suite…il suffit de dire que, avant de retourner aux Etats-Unis, cette maison est devenue la mienne.

Il a fallu 18 mois avant que la maison devienne mon chez moi (eh oui, je suis venue y habiter pour de bon et mes idées de location sont tombées à l’eau). Puis 18 mois encore avant que la cuisine ENORME devienne ma cuisine (suite à une rénovation par un pote américain). Et enfin quelques années avant de trouver le temps et la patience nécessaire pour partager mon expérience cancalaise.

Mais comme les Cancalais disent (et j’ai appris à dire), “Me v’la!”

A propos de…moi

_4657673Et je suis Mary Margaret Chappell. Difficile à dire tout ça en français, alors l’on m’appelle plutôt Mary, ou bien MM.

Depuis 10 ans donc, je vis et travaille à Cancale comme journaliste culinaire. Mais mon CV ne s’arrête pas là! J’ai aussi été: pâtissière, traiteur, rédactrice web (pour une startup qui n’a pas tenu le coup), experte en décoration, astrologue, enseignante et professeur d’anglais, traductrice technique, cuisto dans une colonie de vacances, animatrice de théâtre, caissière chez Mac-Do, cuisinère végane/sans-gluten, et assistante personnelle à un acteur français très connu. J’ai aussi travaillé comme serveuse et comme secrétaire intérimaire entre temps.

Mon constant, mon fil conducteur, à travers toutes ces “carrières” reste la cuisine. Même quand je faisais du baby-sitting pour payer mes études (Mince! J’ai oublié de l’inclure sur la liste!), je trouvais toujours le moyen de préparer des cookies ou cuire du pop-corn avec les loupiots. Récemment, une très bonne amie m’a fait remarquer que je suis toujours plus heureuse quand je suis en cuisine…et quand je suis en France. Elle a raison. J’ai beaucoup de chance de pouvoir faire ce qui me rend heureuse dans un endroit qui me rend heureuse.

A propos du blog

Effectivement, j’arrive tard dans le blogosphère. De nombreux cuisiniers/écrivains comme moi sont déjà ici, et ils partagent leurs recettes et leurs expériences depuis plus de quinze ans. Alors, pourquoi attendre si longtemps.

D’abord, il faut dire que j’ai été assez occupée comme rédactrice pour un magazine végétarien. C’est un boulot archi-prenant (mes copains le confirmeront) avec un jonglage continu de tâches et de deadlines. De plus, le rôle d’une rédactrice est de mettre en avant les sujets. Depuis dix ans, j’ai consacré beaucoup de mon énergie aux activités et aux recettes des autres.

Et puis, la plupart des blogs culinaires que je lis (et je dois en lire beaucoup pour mon boulot) me saoulent. L’écriture est médiocre, les recettes sont mal expliquées et le nombrilisme est inouï. Sans parler des photos! Sans fin…sans fin…le défilé de clichés d’ingrédients artistiquement placés sur un plan de travail. Juste pour arriver à une simple recette de soupe! C’est pénible. J’avais donc du mal à m’imaginer parmi ces imbéciles qui pensent que je n’ai rien de mieux à faire que regarder leurs “belles” photos de tomates anciennes ou lire combien ils les aiment. (Les bloggeurs culinaires “aiment” beaucoup. Et souvent.)

Pour franchir le cap, je m’inspire de Lemony Snicket, l’auteur de “Les Désastres aventures des orphelins Baudelaire.” Dans un entretien que j’ai lu il y a très longtemps (et donc, je n’ai aucun moyen de vérifier), Daniel Handler (pseudo: Lemony Snicket) parlait de sa réticence à écrire des livres jeunesse parce qu’il n’avait jamais aimé les livres qu’on lui proposait quand il était enfant. Son agent lui a répondu (plus ou moins, “Alors, écrit le livre que tu aurais voulu lire.”

Ecrire le blog que je voudrais lire. Voici ce que je souhaite accomplir avec My Cancale Kitchen. Je doute qu’il deviendra une série Netflix comme les livres de Lemony Snicket, mais j’espère créer quelque chose dont je serai satisfaite – et qui plaira aux autres aussi.

Contact

J’aime bien recevoir des nouvelles des autres! Et il est essentiel d’avoir les retours des lecteurs quand il s’agit des recettes et de la cuisine.

Ecrire un blog, ça ne paie pas le loyer (comme on dit en anglais), et ça ne met pas du beurre dans les épinards.